French Girl in Glasgow

Voilà, je sais enfin suite à 3 mois et demi d’expatriation, traverser la route en regardant du bon côté et ce malgré le fait que je ne sois pas à Edimbourg où il est écrit sur les passages piétons « Look left » ou « look right », selon.

Mais je dois bien avouer qu’il y a encore quelques petites subtilités que je n’ai pas encore bien saisies…

La première et pas des moindres, c’est que chaque fois que je commande un coca à environ 25 francs, je me vois servir un bloc de glace autour duquel flotte éventuellement du coca sans bulle… c’est moi, ou bien il y a un truc que j’ai pas compris avec la consommation du coca ?

Bon comme vous vous en doutez, je n’ai pas mis longtemps à me rabattre sur la bière (au grand damne de ma mère… maman sauras-tu me le pardonner un jour ?). Là, je ne sais pas dire si c’est un inconvénient ou non, mais comme vous le savez les pintes servies ici sont plus grandes… Alors certes, je me régale un peu plus mais je dois aussi aller plus souvent aux toilettes. Ce qui m’a permis de faire de nouvelles découvertes…

Ici, les toilettes valent le coup pour tous les services que l’on y trouve, ça va de la cuvette de WC au lavabo, en passant par, le sèche cheveux, l’appareil pour se brusher, sans oublier les distributeurs, qui restent pour moi un mystère… En effet, certains distributeurs proposent : serviettes hygiéniques, tampons, capotes et aspirines… le hic c’est que je n’ai pas trouver de boutons permettant de faire son choix ! Est-ce un jeu similaire à la roulette russe ?

Toutefois pour rassurer ma mère (vraiment, maman j’insiste, pardonne moi !), les pubs ferment à… minuit ! L’horreur… imaginez devoir être fin bourré avant

minuit

Parenthèse pour Maman, Papa et les grands-parents : non je ne me murge pas tous les jours de la semaine, ni même toutes les semaines… mais si je raconte tout ça, c’est pour les besoins de la chronique sur mon voyage à Glasgow. Et je vous assure que les kilos en trop que j’ai pris ne sont le résultat de longues nuits de déchéance !

Car oui ! C’est officiel j’ai grossi ! Voici une autre des subtilités écossaises que je ne m’explique pas. La bouffe (il n’y a pas d’autre mot) est bien dégueulasse, mais je ne sais pas pourquoi ni comment, j’en suis devenue totalement addict (ouaiiiiiin) ! Donc pas la peine à Noël de me sortir la moindre vanne sur ma ligne car je sais ! Et même c’est pas ce qui va m’empêcher de manger tartiflettes, foie gras, raclettes, papillottes, fraises tagada, gâteau de marrons (j’espère que ceux qui me verront prennent note de mes désirs… attention J -15). Mais bon je me suis renseignée quand Ryanair dit pas plus de 15 kilos, il est bel et bien question des bagages…

30 novembre 2005

Scottish boutique

Difficile d'échapper désormais à l'hystérie ambiante, à savoir celle de Noël, mais cela je crois, quelle que soit notre position géographique. C'est ainsi qu'enfin, je me suis attelée au shopping de Noël, mais si j'avais su que cela me réserverait tant de fous rires et autres surprises , j'y serais allée plus tôt. Maintenant, je comprends pourquoi, on prépare Noël ici dès la fin octobre...

Voici donc une liste d'objets tout à fait indispensables malheureusement trop rares en France:

- Course de déambulateurs: pour faire de vos soirées entre amis de véritables moments de bonheur, nous vous conseillons vivement, les deux vieillardes en déambulateur mécaniques. Amusez-vous à les regarder se battre pour la première place, leurs prouesses ne manqueront pas de vous surprendre et de vous faire miroiter un futur en maison de retraite palpitant! prix recommandé: £8

- gants de vaisselle chics: indispensables pour préserver la douceur de vos délicates mains mais également votre inconditionnelle élégance, rien de tel, que de merveilleuses paires de gants en caoutchouc, noires ou roses agrémentées de fausse fourrure (léopard ou noir) et de bagues en plastique. Idéal, pour continuer vos conversations auprès de l'évier avec Mme l'Ambassadeur ou belle maman . prix de vente: £8

- indicatear: astucieux et pratiques, ces écouteurs avec lumières intégrées, vous permettent d'indiquer aux autres passants quand vous marchez dans la rue lorsque vous tournez à droite ou à gauche. Pour cela, il vous suffit simplement d'appuyer sur l'un ou l'autre des deux boutons du "clignotant d'oreilles". prix recommandé: £4

- Designer Beaver: ce tableau représentant une vue de pubis féminin, parsemé de sable noir et judicieusement accompagné d'un stylo spécial, vous permet de dessiner le modèle de votre prochaine épilation du maillot. Il vous suffit simplement de repousser les grains de sable en trop. L'emballage propose de nombreuses idées de modèles allant du ticket de métro, à l'étoile en passant par le visage de George W. Bush...!!!! prix de vente: £5

- Wetme ! : cette huile de massage au nom quelque peu provocateur (mouille moi, en français) vous promet de torrides fin de soirées grâce à sa formule aphrodisiaque... Rien de tel pour éveiller vos sens à la… sensualité! prix non communiqué.

Enfin comme tout ça ne nous paraît pas très catholique voici le:

- Jesus Soap: ce savon, représentant magnifiquement Jésus, vous permet de laver vos pêchés à toutes heures du jour et de la nuit. Sa taille (environ 20 centimètre) vous garantie une utilisation durable - remarquez que cela ne dépend que de vous... prix conseillé: £6

Cette semaine le sujet de la rubrique se fait difficile à trouver. Faut dire pour me dédommager que l'écossais se fait rare, car il vit caché dans les rayons des magasins, emplis de sapins de Noël noirs (c'est très trendy chez les gothiques); de père Noël bleu (il paraît qu'il a rencontré Schtroumphette, lors d'une soirée privée chez Blanche Neige); tout ça sur fond de "Meeeeeeeeeeeerry Christmaaaaaaaaaas" piaillé par les Choristes version british.

Personnellement, n'ayant pas encore virée gothique donc ne recherchant pas de sapin noirs et étant  fâchée avec le père Noël (j'aurais passé l'éponge s'il était allé avec Blanche Neige, mais là Schtroumphette...!), j'évite tant que possible les petits, moyens ou grands magasins.

Tant et si bien que samedi, je me suis retrouvée sur "the Isle of Great Cumbrea" à une petite heure de train de Glasgow. J'ai atterri là-bas car on me l'avait conseillée pour sa vue sur les îles alentours de Bute et d'Arran et surtout parce que c'est une des seules destinations dont j'étais à peu près certaine de la prononciation...

Je me lève donc de bonne heure samedi matin, j'enfile collants, pantalon, pulls, sous-pulls, tee-shirts (enfin dans l'ordre inverse) et fais concurrence directe à Bibendum. Le train m'emmène à Largs et là j'avoue prendre peur, lorsque l'on dépasse des mines de charbon, que je crois voir une centrale nuclèaire... Finalement c'est une ville pas si désagréable où les bancs sont de toutes les couleurs et dédicacés à des morts.

Je prends le bateau, je vois l'île de Cambray mais pas vraiment d'île de Bute ou d'Arran... bah oui! tout flotte dans une brume mystique, difficile de faire la différence entre ciel et mer, serions-nous perdus dans les limbes...? 

Par contre, il y a cette lumière rosée qui fait que l'on dirait que le soleil se lève alors qu'il est midi.
Intrépide, mais surtout stupide, je m'aventure à pieds au nord de l'île, tandis que mon ventre crie famine, me disant que je trouverais bien un fish & chips sur mon chemin. En fait, 10 bornes et 2 heures plus tard, après avoir croisée seulement deux voitures, un homme seul avec une poussette (??!!), beaucoup de rouge gorges et essuyé de près une attaque d'oies (décidément, les animaux écossais et moi...), je n'ai toujours rien avalé et j'ai mal aux pieds.

Je serais prête à me jeter sur les premières frites vinaigre beans cheddar venues, tout comme les mouettes de Millport sur trois bouts de pain.

Mais je m'avoue ravie par cette promenade au grand air, baignée dans l'odeur des algues, le silence et une certaine beauté des paysages. Je me dis que j'ai vu l'île de Cambray sûrment comme il se devait, c'est-à-dire avec un temps typiquement écossais. Je rentre crevée et boueuse, je fais tâche à la gare centrale de Glasgow sous mes 15 000 épaisseurs, alors que les filles sont déjà dans le traditionnel uniforme du samedi soir, mini jupe, débardeur, sacs dorés et nus pieds, à la différence que Noël approchant certaines arborent également des serres têtes de cerfs... je suis bien à Glasgow!

Cette semaine, on pourrait nommer notre rubrique : Nature et découvertes ou comment je me suis fais branchée par un écureil.

En effet, bien que Glasgow soit une énorme ville, deuxième du RU (pour Royaume Uni et non pas Restaurant Universitaire), la nature vous y réserve quelques surprises enchanteresses qui vous font chavirer le coeur et embuer les yeux devant tant de beauté. Que voulez-vous la nature me rend lyrique...

Ainsi en plus des midges, adorables mouches qui se prennent pour des moustiques, vous pouvez croisez au Pollok Park (qui n'est pas un zoo) des vaches des Highlands à poils tellement longs que je me décomplexe question pilosité. De la même façon qu'il n'est pas rare de voir la police chasser le renard dans mon quartier...

Hier encore, alors que je revenais de chez une copine (française pour changer les habitudes), je me serais presque crue perdue en pleine nature, au bord de l'Aveyron. Il me suffisait juste de faire abstraction des sacs plastiques dans les arbres ou du caddie rouillé aux pieds d'un pont... l'illusion était presque parfaite, il y avait le bruit de l'eau courante, le chant des rouges gorges, le soleil rasant de midi et l'odeur des beans à la sauce tomate...

Et puis au détour d'un chemin, de majestueux pigeons ramiers chantaient la sérénade, alors qu'accouraient à ma rencontre tels de petits elfes vers le messie (moi en l'occurence), d'adorables petits écureils argentés. Une vision du paradis. Un sourire béat aux lèvres, j'évacue mon stress de la semaine (trop dur d'être au pair...!) par la contemplation de ces êtres graciles. Je m'extasie tandis que l'un d'eux s'approche de moi, me renifle comme des lignes de coke, les bottes. La Mélodie du Bonheur et Mary Poppins remastérisés pour mon seul plaisir...

Mais me voilà telle Princesse Sarah, brusquement  tirée de ma rêverie lorsque ce con d'écureil décide de me bondir sur l'épaule et en plus de me foutre une frousse débile, me dégueulasse mon manteau. Je me sauve en courant (ce qui ne veut pas dire grand chose, je vous l'accorde, vu l'allure à laquelle j'avance). Je me retourne et je réalise que je suis en train de vivre une course poursuite... oui! l'écureil perché sur la balustrade qui borde le chemin me suit! mon coeur bat, ma vie défile devant mes yeux... Je ne dois mon salut qu'à une petite vieille avec des cacahuètes...

Bref, tout ça pour dire que Glasgow est une ville qui recèle 1001 surprises surprenantes et peut faire de votre vie un roman...

Sur ce, je vous embrasse tous, je pense bien à vous et j'espère que vous allez tous bien!

Marie alias Brigitte B.

ps: en parlant de surprise, j'ai même mangé de la tartiflette en barquette au "marché français" de Glasgow... mais j'aurais dû me douter qu'elle serait accommodée au goût des écossais puisqu'elle ne dégageait pas la moindre odeur de reblonchon... 

Qui a dit que les habitants d'outre-manche étaient des gens qui ne perdaient jamais leur flegme - caractéristique qui s'apparente à une seconde peau chez eux ? Et bien sachez que tout comme les serpents, les anglo-saxons et tout particulièrement les scottish muent une fois par an la semaine entre Halloween et le 5 décembre... Au grand dam, d'une pauvre française qui rappellons-le est une "very conservative person"!

Ainsi donc quelques jours avant Halloween, vous pourrez déjà entrapercevoir les signes d'une dégénérescence globale lorsque vous commencez à croiser au festival de la bière, des sorcières, bouchers, vampires et fantômes, mais aussi que vous rencontrez des infirmières tout droit sorties de films porno (sisi il y en a -des tas- qui osent) ou encore... Jim Morrisson (monstre musical, ne l'oublions pas!)!!!

Cela atteint son point culminant lorsque vous vous retrouvez dans LA soirée Halloween de Glasgow, vous même transformée en jeune fille vampirisée... Dès lors, vous ne comptez plus les sorcières et vampires, mais vous veillez bien à ne pas trop vous frotter à Hulk (vous savez le monstre vert...) déjà tout transpirant. Tout en sirotant votre boisson alcoolisée dans ce sous sol branché, vous vous demandez alors comment le mec déguisé en bite géante (en fourrure rose) n'est pas en train de mourir de déshydratation, et vous comprenez subitement que tout cela était calculé, lorsqu'il gagne le concours de déguisements et une bouteille de champagne! Personnellement, vous lui préférez ce petit gringalet, en slip kangourou (oui, c'est un déguisement comme un autre!) car lui au moins n'est pas (trop) dégoulinant...

Mais bon au bout d'une heure vous sortez de là hallucinée, prête à vous jetez sur la première pizza pepperoni vinaigre que vous trouverez, grelotant car bien que vous ayez voulu jouer les glaswegiennes téméraires vous avez froid sous votre manteau et n'en êtes pas encore au stade de sortir en soutif dans la rue (oui, ça aussi ça se fait!)...

Le lendemain vous vous réveillez croyant naïvement que tout cela est terminé, mais vous oubliez en "bon pas local du coin" qu'ici on fête le 5 novembre, comme partout au Royaume-Uni. Bon ce que vous ne saisissez pas trop c'est pourquoi les gens commencent à le fêter dès le 1 novembre... Mais d'ailleurs ils fêtent quoi??!!

Tout simplement, l'attentat raté contre le roi en 1605, alors que quelques barrils d'explosifs avaient été placés sous la chambre du parlement (ou quelque chose de ce genre). Mais ce qu'on ne vous dis pas c'est si l'on fête, le fait qu'il y ait eu une tentative d'attentat ou si c'est le fait que cette dernière est échouée...

Quoiqu'il en soit toute la semaine durant, la ville raisonne de pétards, jusqu'au fameux 5 Novembre où là c'est l'apocalypse totale... ce n'est pas un pétard par-ci par-là qui animent la soirée, mais des feux d'artifice aux 4 coins de tous les jardins qui allument le ciel. Et lorsque vous attendez sagement votre train pour aller en ville, on pourrait s'imaginer facilement dans un film de guerre en 3D Dolby Surround.

Et lorsque vous assistez avec les 50 000 autres moutons comme vous, aux feux d'artifice de la ville, là vous vous pensez tout droit projetée dans l'écran de veille de votre ordinateur grâce aux méga lasers verts... toute une histoire!

Mais ça y est c''est déjà fini, la fièvre des Ecossais retombe déjà et ils rentrent chez eux, sagement dans l'ordre et la discipline, sans cohue, ni applaudisment pour cette nouvelle version de Mars Attack...

Une autre fièvre est en train de les gagner celle de Noël... tous les magasins sont prêts, les sapins en plastique nous attendent déjà... nous ne sommes que le 7 novembre...

Tout comme il existe les Dernières Nouvelles d'Alsace, voici les Dernières Nouvelles d'Ecosse qui bien qu'elles ne soient pas relayées par la revue de presse de France Info, ne manquent pas (je suis que vous en conviendrez...! c'est un ordre en fait), d'intérêt!
 
La rubrique de cette semaine se penchera sur une profession souvent méconnue... celle de jeune fille au pair d'anouk et noé! Bah oui je suis obligée de préciser...
Il est vrai que les mots "jeune fille au pair" inspire souvent effroi et désespoir. De nombreux parents se sont arrachés les cheveux avec des jeunes filles qui faisaient absorber toutes sortes de substances à leurs enfants. De nombreuses jeunes filles ont achevé leurs expériences plus tôt à force d'exploitation, de harcèlement quotidien...
 
Alors je vous rassure tout de suite en ce qui me concerne rien de tout ça m'arrive. Mais il est vrai toutefois que je vis des moments forts en émotion que pour rien au monde je ne regretterais (ou presque)!
 
Car OUI c'est un métier formidable, combinant :
 
- maîtrise de soi: il est interdit d'assomer un gamin qui lui vous assome avec ses pleurs, ni même de lui couper les cordes vocales à 7h du matin (ainsi qu'à toutes autres heures de la journée!);
 
- excercice physique: le poussage de poussette n'est malheureusement pas appris au lycée alors qu'il requiert énormément de dextérité, pour éviter que l'enfant se retrouve la tête sur le macadam à chaque trottoir à passer;
 
- sens pratique: eh oui, il ne faut jamais faire descendre un gamin de ses épaules lorsque vous êtes sous une porte, ou il risque de se retrouver empalé sur le fronton de celle-ci (sans pour autant que ça l'assome complétement pour qu'il ne crie pas, hélas...);
 
- impassibilité: de la même façon que dans le train au retour de la crêche, vous devez faire semblant de ne pas remarquez l'atroce odeur s'échappant du derrière de ce charmant bambin, vous ne devez pas rire aux éclats quand ce même bambin, vous demande de lui faire un pansement avec les protèges slip de sa mère (il ne faudrait pas bafouer son sens pratique ni artistique!);
 
- courage: lorsque qu'un monstre blond sous une couverture vient vous lécher les doigts de pieds alors que vous buvez tranquillement votre thé...
 
Mais quel plaisir, vous éprouvez lorsque vous recevez pour la énième fois un post-it vierge en guise de cadeau, ou que vous êtes obligé de rouler de pelles à l'ignoble trompe de Babar et qu'enfin vous pouvez vous défouler... sur la pâte à modeler en imaginant qu'il s'agit des cordes vocales de...
enfin vous voyez ce que je veux dire!
 
donc si vous êtes en mal d'inspiration pour votre avenir, ou chercher une reconversion, que vous faites preuve de toutes ces caractéristique n'hésitez plus: devenez au pair!

Voici le rapport convenu de ma soirée dating d'hier... vaste programme! ah oui! détail important, je l'ai rencontré sur le Net (bah y a un début - et une fin ! - à tout)...

Tout d'abord commençons par le début... Nous avions rendez-vous à 7h sous le cheval de George Square (non pas un vrai cheval, une statue...!!) et il m'appelle à moins 5 pour me dire qu'il serait un peu à labour et là en trente seconde de conversation j'ai compris quel serait mon calvaire de la prochaine heure: il avait l'accent de glasgow ET l'accent pakistanais!!! en somme un truc proche de l'incompréhensible.

J'ai sérieusement pensé à repartir mais non je me disais qu'il se cachait peut-être  derrière tout ça un mec furieusement beau... Bon je m'installe sur un banc en relookant quelques canons comme peut y en avoir ici, en espèrant chaque fois que ce sera lui. Mais non à la place débarque un tout petit gringalet... et franchement les mecs plus petits que moi, j'en ai un peu ma claque! je veux un homme, un VRAI! bref donc physiquement ce n'était pas tout à fait ça...

mais bon, je me suis dit que derrière ce physique de Tom Pouce pouvait se cacher un mec furieusement intéressant... Bon je fais ma polie, j'entame la conversation sans comprendre une seule de ses réponses, car en plus de l'accent  il est hyper ultra speed... je commence à suer et à chercher un échappatoire, mais mon cerveau n'a pas fonctionner assez rapidement et mon culot était tout simplement en panne!

Bref je me retrouve dans un pub, avec des serveuses déguisées en pompom girl et... une canne de billard entre les mains!!!! là je me dis "non c'est pas possible c'est un piège, une caméra cachée commandée par les crazy... bon souffle marie et apprête toi à te ridiculiser en beauté!!!!"  J'ai pris sur moi même et j'ai arrêté de regarder tous les autres superbes mecs qu'il y avait dans ce pub... et j'ai GAGNE la partie!!! (même s'il a triché!)

Je m'enfile une bière en espèrant me relaxer mais c'était sans compter sur son petit jeu... je précise, il me pose une question, je réponds et j'enchaine une autre question, mais on pas le droit de se poser les mêmes questions. Et là, le voit qui attaque sévère: combien de partenaires tu as eu? t'as déjà fait un  truc à 3?... mon cerveau s'est remis en marche pour poser la quetsion qui casse: pourquoi doit-on d'emblée parler de sexe? Gnac... et là il se fait encore plus petit... voilà le reste de la soirée n'est pas très intéressant, j'ai réussi à m'arranger pour retrouver Sophie et le laisser en plan, sans promesse de revoyure...

Mais donc voici, ma première soirée "rencontre sur le Net entre adultes consentants" et ma première partie de billard... et croyez moi, le billard peut-être que je recommencerais mais pas les rencontres sur le Net entre adultes consentants...

Enfin je ne mourrais pas complètement idiote!

Cette semaine je n'ai rien de bien croustillant à vous mettre sous la dent... faut dire que je me suis retrouvée bloquée du dos quelques jours, que j'avais le moral un peu dans les chaussettes, donc pas très envie de partir à la recherche des absurdités écossaises!

Mais bon, une soirée au théâtre avec les suisses pour regarder une performance belge (vive l'Ecosse), m'a requinquée. Faut dire qu'avant d'y aller, nous avons mangé du saucisson vaudois (ben oui!) et de la viande de grison (comme quand j'étais petite...). La soirée commençait plutôt bien... et après la pièce que nous avons vue était tout simplement géniale et surprenante et en français !!!! bon de temps en temps ça parlait flamand et là j'avais du mal à suivre...

Enfin redynamisée par tout ça, dimanche je suis allée affrontée les éléments, notamment la température (5° pour un 23 octobre, c'est rude) pour découvrir un quartier super de Glasgow, juste derrière l'université, avec une patisserie... française qui propose des croissants!!!... mais fourrés aux beans et au thon!!! oui je sais c'est une abbération, mais on est plus à ça près n'est-ce pas!?

Lundi, je suis retournée dans ce fameux quartier mais cette fois-ci pour atterrir dans LE cinéma de rêve... Déjà il se trouve dans une rue bordée de pubs qui fait très pays-bas (ou du moins l'idée que je m'en fais), en face du Brel, le seul pub belge de la ville... mais ensuite, en plus d'une bonne programmation, il y a des fauteuils en cuir énormes dans les salles. Et si on y va à deux, qu'on est intimes et qu'on est riches, on peut avoir... un canapé! mais bon faut compter 160 francs pour ça... gloups! Par contre l'autre point fort de ce petit cinéma, c'est qu'on peut mater le film en sirotant une pinte de bière!

Je n'ai qu'un mot : Vive Glasgow!!!!!

Il n'est pas question cette fois de revenir, sur les hommes en jupes, sur le volant à droite, ni même sur les questions alimentaires (bien que le sujet en ait ému certains...), mais il s'agit de plus ou moins petits détails qui rendent la vie sous les lattitudes écossaises vraiment très... exotiques!!! (eh oui! qui l'eut cru!).

Le métro à Glasgow est une farce en lui-même. Au pays des buildings et des limousines, le métro ressemble à métro de Polly Pocket. En effet, il est impossible de tenir debout dès lors que vous mesurez plus d'1m65 et que c'est l'heure de pointe... et oui, je l'ai fait pourtant et je suis ressortie avec un torticoli tellement le plafond y est bas! Promis je prendrai bientôt une photo de ce chef d'oeuvre de la modernité...!!!

Ensuite la religion est ici un sujet un peu sensible surtout lorsque l'on soutient une équipe de foot... D'un côté il y a les rangers (protestants) de l'autre les celtics (catholiques) et on ne peut pas dire qu'il y en ait un pour racheter l'autre.

Tellement que lorsqu'il se joue un match entre les deux, il est fortement déconseiller de sortir dans les rues. Par contre il vaut mieux prévoir d'une de ranger dans un garage (privé de préférence) votre voiture, de deux d'acheter des boules Quiès, en raison des cris des supporters, des sirènes des voitures de flics et d'ambulances ainsi et surtout pour couvrir le bruit des hélicoptères qui nous "protègent". Une arrivée de King Kong à Glasgow nécessiterait moins de travail...

Mais l'appartenance religieuse ne concerne pas seulement le foot, elle vous est demandée également lorsque vous souhaitez ouvrir un compte en banque, que vous vous inscrivez à la bibliothèque...

En revanche, les écossais n'ont aucun mal à reconvertir leurs églises en appartements (très glamour), en salles d'escalade (pourquoi pas après tout) ou même en salles de concerts Hard Core...

Enfin sachez aussi qu'ici s'il est impossible de rencontrer le regard des gens parce que c'est... INDECENT!!!!!, il est tout à fait possible de voir des parents promener leur enfants... en laisse! Alors il y a deux versions de laisse, il y a le bracelet que l'on attache à la papatte (euh la main) de ce cher chérubain - personnellement je n'ai pas eu l'occasion de voir ce modèle et je ne peux vous confirmer une éventuelle extension de la corde -, par contre j'ai constaté que le harnais est très en vogue sur les terrains de jeux: pratique pour les temps de neige, le parent n'a plus qu'à enfiler une paire de ski et se laisser tirer par son enfant si solidement attaché! Et tant mieux si vous avez des jumeaux!

Voilà donc pourquoi je me mets des aujourd'hui à la recherche d'un mari chauffeur de métro, supporter de foot qui se fera une joie de me faire des jumeaux pour agrémenter mes hivers!

Non! je n'ai pas l'intention de décrire comment se déroule une gastroentérie chez un drogué... mais je crois plutôt qu'il est grand temps de faire un bilan sur la gastronomie locale!

Pour faire bref: je suis heureuse d'habiter dans une famille française et de ne pas avoir à faire les courses!

Mis à part quelques produits, aucun ne ressemble à ce qu'on trouve en France et surtout pas le fromage! Ah si! ils ont de... La Vache qui rit et du Boursin! Oh Yeah! Par contre tout est 3 fois plus cher, 3 fois plus insipide et 3 fois plus gras surtout!

En arrivant en Ecosse, j'avais de grandes ambitions: me gaver de gâteaux à la crème, de bonbons dégueu, de hamburgers et de frites... En somme de me goinfrer de junk food, prendre 16 kilos (que je n'aurais pas su perdre) et revenir complétement addict au Cheddar. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'on se lasse du Cheddar comme des hommes... triste vérité, désolée!

Ensuite, j'ai fait quelques tentatives de fast food alors que l'appel de mon estomac passait outre l'appel de mon portefeuille! Et c'est ainsi que j'ai atteri au "Blue lagoon" ou quelque chose de ce genre et que pour environ 50 francs je suis repartie avec un saucisses/frites. Mais pas n'importe lequel...! Les saucisses étaient effectivement... frites dans de... la pâte à beignet et le frites étaient judicieusement arrosées de ...

Vinaigre, Pardi!!!!! ... Comment rester polie pour en parler??? ... je crois que cette expérience restera à jamais gravée dans mon esprit au même titre que la soupe au pois péteurs de Suède ou le bortsch de Noël dans la catégorie : pires repas de ma vie!

Mais heureusement que pour se remettre de ce genre d'émotion, il existe le fameux Carrot Cake et sa "crème fraîche" au St Morret ainsi que de délicieux mini rolls, petits gâteaux hyper caloriques au chocolat. Par contre il ne faut pas compter sur les bonbons pour se faire des carries: même les Haribo sont dénaturés et ont tous le goût d'ananas chimique.

Néanmoins on peut se délecter avec de merveilleuses pizzas au gras (champignons/ cheddar mais sans tomate) ou avec un bol de soupe à 30 francs (dans tous les pubs) qui reste souvent le moins cher et qui sont toujours bonne!

Quoiqu'il en soit je suis fière d'être française et finalement ravie de manger de la purée de potimarron. Et je suis désespérée à l'idée que nous avons entammé le dernier pot de crème de marron qu'il restait dans nos réserves française...

j'espère ne pas vous avoir trop retourné l'estomac et que vous aurez une petite pensée pour moi la prochaine fois que vous mangerez du saucisson, du foi gras ou des quenelles...

oups! j'ai oublié de vous parlez des frites au cheddar et aux haricots blancs à la tomate, mélangés dans une boîte en polystirène...!